La pollution en Chine est spectaculaire. Les chinois reconnaissent avoir favorisé le développement de la croissance économique au détriment de l’écologie. Cette situation ne peut plus durer, le gouvernement tente de réagir rapidement.
Chiffres clés :
- 41% des 7 grands fleuves sont pollués niveau 5
- ¼ de la population boit de l’eau non potable
- 16 des villes chinoises figurent sur la liste des villes les plus polluées au monde dont 5 en tête de liste.
- 400000 personnes meurent chaque année de problèmes de santé principalement provoqués par la pollution.
- 30% du territoire chinois souffre de pluies acides
- 13 MM $, c’est la perte annuelle estimée due aux pluies acides
- 27% du territoire chinois est au stade de désertification (selon d’autres près de 1,6M de Km2)
Certaines causes :
1) La plupart des usines rejettent leurs eaux usées sans traitement préalable dans les fleuves : les industriels n’ont pas l’âme écologique
2) Les fleuves sont considérés comme des « drainages à ordures » par les habitants et les industriels
3) Le réseau de distribution de l’eau est mauvais. Il y a de nombreuses fuites de produits toxiques qui polluent l’eau potable
4) Les centrales électriques fonctionnent au charbon qui est de mauvaise qualité
5) La combustion de matières fossiles et biomasses change la composition chimique de l’atmosphère
6) La concentration d’azote et de souffre dans l’air rend les pluies plus acides que leur composition naturelle.
7) Les pluies acides souillent les sols qui deviennent stérils ce qui entraine le processus de désertification. La Chine est confrontée à de plus en plus de tempêtes de sable.
8) Il y a un nombre élevé de pâturages qui dévastent les terres cultivables.
9) Pékin, malgré l’instauration d’un corpus législatif plus contraignant, gère difficilement la confrontation avec les autorités locales qui sont notées en fonction de leur résultats économiques seuls et semblent soudoyées par les employeurs pollueurs.
10) Le nombre d’automobile est en forte croissance. On prévoit 130M de véhicules en Chine d’ici 2030 !
11) Le traitement des déchets est quasi-inexistant
Quelques solutions :
1) Restructurer les industries
2) Promouvoir une économie de recyclage afin de gérer les déchets
3) Rechercher des énergies renouvelables
4) Se mobiliser : la SEPA (Administration de l’Etat pour la Protection de l’Environnement) augmente ses effectifs afin d’organiser des salons comme Pollutec, de sensibiliser les entrepreneurs (Shanghai 2006) et d’effectuer plus de controles
5) Créér une nouvelle institution qui vise à superviser l’application des lois pour la protection de l’environnement
6) S’unir : l’U.E. se joint à la Chine pour apporter des solutions d’économie d’énergies aux entreprises et des substituts de matières premières trop polluantes.
7) Maintenir la biodiversité en Chine (animaux et végétations) suceptible d’être en voie de disparition. Le gouvernement prévoit de replanter des arbres pour redévelopper les forêts et de protéger certaines réserves.
8) Traiter les eaux usées à l’aide des biotechnologies tels que les agents microbiens et les oxydants qui désinfectent l’eau.
La pollution en Chine est devenue un problème épineux car elle contamine à un niveau alarmant l’eau, l’air, les sols, la faune et la flore. Nous pouvons constater que le gouvernement chinois démontre sa volonté de réduire cette pollution très élevée en sensibilisant les industriels et les foyers sur l’enjeu environnemental et sanitaire. C’est toute l’ambition du XIème plan bien que les moyens apparaissent encore insuffisants. Une question demeure : n’est il pas en effet trop tard ?
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